L’origine – romancée – de la méthode de « vision à distance »

1979.
Dans la base militaire de Fort Meade, Maryland, une porte fermée.
Dessus, un écriteau : « tout doit être noté ».
Nous sommes aux États-Unis. La crise des missiles de Cuba est passée depuis presque 2 décennies. Pourtant, le monde est toujours divisé en deux blocs et la méfiance envers l’URSS est de mise pour les renseignements de l’armée américaine.

10 ans plus tôt.
New York City.

Ingo Swann travaille au secrétariat des Nations Unis.
Diplômé en biologie et en art, il est aussi artiste. Il n’y a pas que sa barbe épaisse qui le distingue : depuis très jeune, Ingo a des perceptions que les autres n’ont pas. Il sait qu’il peut faire voyager sa conscience.
Il l’a d’ailleurs déjà démontré en réalisant plusieurs expérimentations. Dans l’une d’entre elles, il décrit, sans aucune information à sa disposition, la météo qu’il fait dans des villes partout aux États-Unis (données vérifiées ensuite auprès des stations météo locales). Dans une autre, il décrit un objet caché dans une boîte scellée et installée dans une salle à un autre étage. Toujours sans ne rien savoir sur ce qu’il doit découvrir.

Plus tard, lorsqu’il participe à des expériences sur les « sorties hors du corps » pour des chercheurs de l’American Society for Psychical Research, il attire l’attention du Dr Harold Puthoff, physicien dans un institut de recherche californien, le Stanford Research Institute (SRI).

Ingo et Harold sympathisent. Chacun à leur manière, ils partagent l’envie de percer les mystères de la conscience humaine et décident de mettre en place un programme d’expériences scientifiques pour trouver des explications.

Russell Targ et Harold Puthoff
Russell Targ et Harold Puthoff

Bientôt rejoints au sein du SRI par Russell Targ, aussi physicien et spécialiste de la technologie des lasers, ils vont alors réaliser des centaines d’expériences. Parmi celles-ci, Ingo Swann décrit précisément les lieux où Russell Targ se rend au hasard avec sa voiture à plusieurs dizaines de kilomètres. De la cabine téléphonique la plus proche, Harold et Russell vérifient ensuite la justesse des descriptions.

Ils tiennent quelque chose : comment est-il possible de décrire précisément un objet ou un lieu éloigné de plusieurs dizaines, centaines ou milliers de kilomètres sans aucune information préalable, c’est-à-dire complètement en aveugle ?
Ce qu’ils découvrent et reproduisent en laboratoire est étonnant et captivant : la conscience perçoit des informations à distance ! Peut-on parler d’intuition ?

Malgré une euphorie palpable mélangée à une forme de retenue, Ingo, Harold et Russell sentent qu’ils ont mis le doigt sur une capacité dont l’envergure les dépasse…

Ensemble, ils inventent de nouveaux protocoles, ajoutent toujours plus de contraintes aux expériences pour démontrer la capacité intuitive des humains et en comprendre la phénoménologie. Ils testent notamment la perception à partir de lieux spécifiques : dans une cage de Faraday, une salle qui ne laisse pas passer les ondes, ou encore à bord d’un sous-marin ! De manière répétée, Ingo décrit – en aveugle et avec une précision défiant les probabilités du hasard – le lieu mystère qui lui est attribué.
Ils ébauchent des principes pour que l’intuition fonctionne sur demande et leurs résultats sont probants.

Octobre 72.
Trois hommes en imperméable long, les cheveux courts et particulièrement athlétiques, viennent frapper à la porte du bureau de Puthoff. Ces hommes travaillent pour le renseignement extérieur, la CIA, et sont très intéressés par ces découvertes. Nos chercheurs réalisent que leurs travaux ouvrent une porte sur des applications bien plus concrètes et sensibles que de décrire un lieu ordinaire choisi aléatoirement…
La CIA veut vérifier la qualité des informations recueillies grâce à ces capacités psychiques révélées par le trio. Ses agents sont également motivés par les rumeurs qui circulent au sein des services de renseignement U.S. : l’URSS investirait déjà beaucoup d’argent dans un projet scientifique similaire portant le nom de « psychotronics ». Les américains sont à la traîne et ils n’aiment pas ça…

Même si les sujets concernant les capacités psychiques ne font pas l’unanimité, ni au sein du monde des renseignements, ni au sein de l’armée ou encore de la classe politique qui vote les budgets, le pragmatisme l’emporte pour damer le pion aux soviétiques. De fait, l’armée monte aussi un programme dès 1975, le premier d’une longue série, pour former son propre personnel et développer de nouvelles applications : c’est ainsi que naît l’espionnage psychique aux États-Unis.

1979, Fort Meade.
Joseph McMoneagle est un militaire formé à la vision à distance. Dans le jargon cet intuitif est un « viewer ». Une des agences de renseignements américaines, le Conseil de Sécurité Nationale (CSN), le fait travailler sur une « commande » particulièrement sensible : il est chargé d’explorer psychiquement un bâtiment au sein d’un chantier naval russe. Car depuis près d’un an, le CSN est dans l’impasse. Ses agents savent que les russes préparent quelque chose mais, depuis qu’ils surveillent ce site, ils n’ont pas été capables de déceler de quoi il s’agissait. Joseph McMoneagle, lui, n’a à sa disposition qu’une enveloppe scellée avec une série de chiffre dessus, des feuilles blanches et un stylo noir. Il a son petit rituel : il prend les feuilles vierges, les redresse, les tape sur la table deux fois pour en faire une pile parfaite. Le bureau est fermé. Il y a plusieurs observateurs dans la pièce dont des gars du CSN ; procédure standard.

Il prend une grande inspiration et déroule le protocole. Il perçoit une forme cylindrique, horizontale, longue ; c’est massif, métallique. Joseph fait des croquis. A l’avant de la forme, dedans pour être exact, il dessine une série de petits cylindres inclinés. Il perçoit les aspects marin, flottant, submersible ! Il termine sa session et présente ses résultats. Les observateurs restent muets. Parce qu’ils sont avares d’information – pas étonnant entre services – mais aussi parce qu’ils doivent digérer ce qu’ils viennent de voir et d’entendre : « Quel est cet engin disproportionné ? C’est impossible : on ne construit pas un sous-marin à 1 km de la mer ! C’est un pur délire du viewer… » Déstabilisés par ce qu’ils viennent de vivre, les agents quittent le bureau sans même une poignée de main.

4 mois plus tard.
Joseph arrive sur sa base militaire. Il est attendu en salle de briefing : le CSN a envoyé une enveloppe comportant la mention « secret défense ». La session est loin derrière lui. Il en a fait d’autres depuis. Pourtant, la curiosité est toujours là et, à l’ouverture de l’enveloppe, il sent une excitation particulière. A l’intérieur, un seul cliché pris d’un satellite, pas de note. La qualité n’est pas exceptionnelle mais on voit distinctement un sous-marin tracté au milieu d’un immense canal nouvellement creusé. Ce sous-marin de la classe Typhoon, le plus imposant au monde, emporte bien avec lui 20 missiles balistiques mer-sol, certainement à tête nucléaire, et il a une particularité qui le rend unique dans sa catégorie : les missiles sont logés à l’avant. Le viewer a perçu juste.

Les agences américaines de renseignement ainsi que l’armée poursuivent depuis les années 70 différents programmes de recherche sur la vision à distance et l’intuition.

Sous-marin Typhoon

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